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Titre :Pas d'la même façon
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Doubis, Pierre ; Amelet
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :1008bis
Numéro de matrice :49662-GR
Inscriptions complémentaires :28-12
Date de l'enregistrement :1910-05-xx
Instruments :chant homme, orchestre acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :87
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :28-03-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Pas d'la même façon

Paroles : Amelet - Musique : Pierre Doubis - Éditeur : Amelet / Delormel, Paris [1905]


Chacun sur la terre s'en tire comme il peut
Pour pouvoir tirer son épingle du jeu
Le juge d'instruction tire les vers du nez
L' banquier tire la porte en s' tirant des pieds
L' gosse tire les sonnettes des portes en passant
Pour tirer sa flemme l' soldat tire au flanc
Sage-femme et concierge tirent le cordon
Le maître-nageur tire sa coupe dans l' bouillon
Tous les soirs, la dame du troisième fauteuil
Me tire la langue pour me faire de l’œil
Et voilà pourquoi j' dis avec raison
Qu' tout l' monde s'en tire pas de la même façon

T'nez, pour embrasser c'est encor l' même coup
Y en a qui s'embrassent s' tenant par le cou
Les croquants s'embrassent au milieu des foins
Et les amoureux dans les petits coins
Y en a qui s'embrassent s' cognant sans l' vouloir
En se rencontrant su' l' bord du trottoir
Y en a qui s'embrassent en s'appelant Trésor
Mon p'tit cochon d' lait, ma gueugueule en or
Y en a qui s'embrassent même en plein midi
D'autres le soir chez eux en catimini
Et voilà pourquoi j' dis avec raison
Qu' tout l' monde s'embrasse pas de la même façon

La peinture à l'huile, j' trouve ça rud'ment beau
Mais c'est pas si beau qu' la peinture à l'eau
Il y en a qui peignent des plats d'épinards
D'autres des mollets, des seins, des pétards
Il y en a qui peignent des fleurs, des oiseaux
Des petites fafemmes et des vieux chameaux
Il y en a qui peignent l' devant des maisons
D'autres dans les vases l’œil qui s' trouve au fond
Pour la belle peinture, mon p'tit frère promet
Il peint des virgules dans les cabinets
Et voilà pourquoi j' dis avec raison
Qu' tout l' monde ne peint pas de la même façon

Maintenant la chasse est un bon passe-temps
Les uns chassent l'hiver, les autres au printemps
Le gardien d' la paix chasse les p'tits marchands
Il chasse les filous et les malfaisants
Jeanne d'Arc autrefois chassa les Anglais
Les femmes chassent leurs puces au bout d' leurs nénés
Il y en a qui font la chasse aux millions
D'autres chassent les loups, les tigres, les lions
On chasse les lapins, les grives, les moineaux
On chasse les merles, on chasse les corbeaux
Et voilà pourquoi j' dis avec raison
Qu' tout l' monde ne chasse pas de la même façon

On fait aujourd'hui de très jolis plis
Aux pantalons d' femme, aux chemises de nuit
À tous les mortels, l'âge plisse le front
On plisse du papier pour faire des lampions
On plisse à l'endroit, on plisse à l'envers
En large comme en long, à tort, à travers
Il y en a qui plissent du soir au matin
Avec la machine ou avec la main
Il y en a qui plissent un p'tit peu partout
Les uns plissent assis, les autres plissent debout
Et voilà pourquoi j' dis avec raison
Qu' tout l' monde ne plisse pas de la même façon


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